c'est toujours mourir un peu Mais dans le monde du sport, les fans meurent aussi, un peu , avec leur joueur préféré. C'est le paradoxe de la vie : on vit petit à petit , et on meurt peu à peu . Et, même si avec l'âge on atténue l'emprise que le sport à sur nous, si on contrôle mieux nos émotions, nos amours restent pures, et les peines profondes. Je ne me suis jamais vraiment remis -- dans cette part superflue de ma vie consacrée au tennis -- du déclin de Connors. Aujourd'hui encore, je compare tous les revers à deux mains -- les seuls esthétiquement plaisants -- à son revers de gaucher, un coup tout simplement magique, avec lequel il pouvait faire n'importe quoi. C'est seulement en Marat Safin, bien plus tard, que j'ai trouvé un héritier de ce style de jeu agressif et versatile, et ensuite, après la carrière en dents de scie du russe, en Djokovic. D'un autre côté, l'âge nous apprend à être moins exclusif, à respecter les facettes différent...
Avec les fans, on sait à quoi s'attendre. Alors qu'avec les experts...