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Articles

Affichage des articles du 2016

Another brick in the wall

While my posts are horrendously boring, revolving mostly about tennis, the titles, at least, are intriguing: but it doesn't mean these titles make any sense. And, frankly, writing about tennis is, sometimes, quite distressing: just like finding something new to cook for lunch every day, when you don't have much money. But right now, there are a few interesting topics: the WTF, although Andrew Moss covered most of the hot questions here . Goffin has a good chance to qualify if Cilic loses in the second round against Karlovic, or if he beats Cilic in the third, but his chances are slim, to be honest. The greatest surprise -- without being one -- is Monfils already qualified. Another great topic is the race to the no 1 ranking. Novak has only 165 points more than Andy at the Race, so the player who achieve better results in the last two tournaments will finish first. Although Carole Bouchard tweeted that Djokovic looks "much better than in Shanghai : [...] rested and pret

Let's dance

Ouais... l'article en anglais a été plus lu que tous ceux que j'ai gribouillés en français, ce qui est désolant. Ô tempora, o mores ! Quel horreur ! Les dieux sont tombés sur la tête... Mais que peut-on y faire : l'anglais est moderne, le français désuet, et ce qui est moderne, comme on le sait, est toujours mieux. Tiens, ça me fait penser au logiciels. J'utilise, comme mes chers lecteurs auraient pu s'en douter, des logiciels désuets également : ils ne sont pas chics, et ils sont... compliqués. Il faut même ouvrir les menus pour accéder à certaines fonctions, car -- qui l'aurait cru ? -- il y a encore des fonctions. De temps en temps, je lis des revues de logiciels, et je me surprends à chaque fois à me regarder dans un miroir ensuite. Parce que tous ces textes partent de la présupposition que les utilisateurs d'ordinateur sont des êtres bornés, et que les logiciels eux-mêmes, pour être « in » doivent devenir de plus en plus bornés. Pour paraphraser Brel,

Brainwashed

Trying to write my first blogpost in English. I guess it will be awful, but I had to try sooner or later. I was watching the stressful match between Novak and Misha Zverev, when I received a few private messages through Twitter. But then, I had a look at my timeline and saw a lot of pessimistic posts: the Nolefam was buying in the the sensationalistic media nonsense, about Novak not caring, Murray rising to the top, yada yada yada. This match looked how I expected it to look: a difficult encounter, against a player in great form (Zverev played an excellent tournament, making it through the qualifications, humiliating Kyrgios, winning against Granolla on his way to the QF), playing a brand of tennis without pace Novak never liked. The things were made muddier by the fact that Misha is a lefty, and Novak needed a lot of time to rethink the geometry of the court and change his patterns of play. Then, rushing to the net against a player who very often tries to return down the middle, t

#nextgen 2

Nous avons eu, en huitième de finale de Shanghai, Lucas Pouille, Vasek Pospisil, Jack Sock, Milos Raonic, Alexandre Zverev et David Goffin, tous membres de cette relève, cette nouvelle génération dont on parle tant. Pospisil a été éliminé par Novak Djokovic dans un match très solide. Il a fait un bon parcours, éliminant Gasquet et Dimitrov, et il a bien résisté au numéro un mondial. Ses deux dernières saisons ont été gâchées par des blessures, mais il affiche tout de même de beaux progrès, et il est à espérer qu'il continuera sur sa lancée. Son compère de double, Sock, a réussi à éliminer Milos Raonic et à se qualifier pour les quarts de finale, après avoir battu Feliciano Lopez au tour précédent. Je ne l'ai pas regardé récemment, et je ne suis pas familier avec son jeu, mais ses résultats, cette année, ont l'air encourageants. Zverev, lui, a joué un bon match contre Jo, mais la fatigue mentale après des batailles difficiles contre Isner et Cilic a dû peser. Notons qu

Jeune con, #nextgen

On me martèle les pieds au sujet de la grande vedette du tennis de demain, Nick Kyrgios. Gros talent, numéro 1 mondial de demain, talent exceptionnel, et patati et patata. Je n'en sais rien. Je vois un gars avec un gros service, un retour de service exécrable (un brin meilleur sur seconde balle), qui, à presque 22 ans, a remporté un ATP 500 et deux ATP 250 (Tokyo, Marseille, Atlanta). Bien maigre. Surtout qu'il est le produit de l'excellente école australienne de tennis, qui dispose encore d'entraîneurs très compétents, et dont les joueurs sont, d'habitude, assez complets (j'ai assisté récemment à l’entraînement dans « l'académie » de Günther Bresnik, et j'estime que Petrovic, par exemple, travaille mieux). Quand on le compare aux membres de la génération précédente, à son âge, les numéros 1 des vingt dernières années avaient tous des fiches plus étoffées : il arrive loin derrière Sampras, Agassi, Nadal, Federer, Djokovic, Hewitt, Safin, mais po

Shanghai

Notre petit train-train tennistique continue, après une pause inattendue et indésirée. Tout change, et tout reste pareil : les journalistes s'évertuent à créer des stories là où il n'y en a pas, les Britanniques louent Murray, et, sous leur nez, des mutations imperceptibles s'opèrent. D'abord, le joueur le plus populaire -- d'après les données de la toile -- continue sa longue crise : Rafa a perdu contre Dimitrov à Pékin. Ses défaites ne sont plus une sensation, mais elles restent troublantes, quand on considère les changements qu'il a incorporé à son jeu, bien plus agressif aujourd'hui. Il est bien vrai que les surfaces plus rapides, au rebond plus bas ne lui conviennent pas, pourtant... c'est quand même un gars qui a remporté deux Wimbledon, deux USO. Il sait comment s'adapter. Mais sa défaite révèle la lente ascension des jeunes joueurs. Dimitrov semble franchir un cap, finalement. Il manque encore un plan clair à son jeu, mais il joue mieux.

tu es, ou tu es pas ?

Après une pause causée par un déménagement, nous continuons nos pérégrinations dans le petit monde du tennis. Le sujet de ce billet seront ces fameuses « Autorisations d’usage à des fins thérapeutiques », que nos journalistes chéris essaient de nous faire oublier le plus vite possible. Cela nous permettra de revenir sur le cas de notre tendre Maria Sharapova. Tous les détails des affaires sont faciles à trouver sur la toile, mine Ô si riche d'informations. D'abord, pour nous éclairer sur le cas Sharapova, Mark Chapman a publié quelques articles très complets et, il va de soi, sarcastiques: ici et ici . Ensuite, je conseillerais à tous la lecture de l'excellent livre the Tyler Hamilton, ex-champion olympique, The secret race , où, entre-autres, sont détaillées les pratiques liées au dopage. On y trouve aussi ce passage en relation avec notre sujet: « We talked about cortisone [Armstrong et Hamilton], which was used routinely in longer stage races to help combat fatigu

Une question de maturité

Charles Baudelaire n'avait pas vraiment de génie poétique, Stéphane Mallarmé non plus. Mais justement parce qu'ils n'avaient pas le sens du rythme, du son, de l'image, ils ont eu le mérite de penser la poésie, et de nous faire clairement découvrir que ce n'était pas que forme, mais une substance réelle. Ce blogue peut déplaire -- et il déplaît, je n'en ai pas le moindre doute -- mais, avec les années, j'ai appris que tenter d'atteindre la substance devait être un but. Un bon tennis est forcément un beau tennis, et écrire sur le tennis devrait signifier justement ça : écrire sur le tennis. C'est bien souvent... ennuyant, car il n'y a rien à dire à ceux qui jouent eux-mêmes et comprennent, quant aux autres, ça ne sert à rien. C'est pour ça que je ne fais pas des comptes rendus de matches, de tournois ; j'essaie principalement d'attirer l'attention sur certains détails qui auraient pu passer inaperçus. Très souvent, il faudrait s

Les grands efforts...

Les grands efforts nécessitent de grands sacrifices, et sont bien souvent payés très cher. C'est arrivé à Nadal, en 2009 et en 2012, quand il s'est blessé après avoir, la première fois, accédé au sommet, et, la seconde fois, défendu son trône. Cela vient d'arriver à Djokovic, après avoir réalisé le grand chelem. C'est pourquoi la finale de l'Omnium des États-Unis n'a rien eu de surprenant : un Djokovic servant à 170 kmh a perdu une finale difficile contre Wawrinka le Gentil. Comme on me l'avait dit auparavant, ses problèmes de coude étaient liés à des problèmes d'épaule. Il avait réussi à reposer et à guérir le poignet du bras gauche, mais le bras droit était resté problématique. Le match, pourtant, a été d'excellente qualité, et Stan a très bien joué. Il continue ainsi à cartonner : après avoir battu un Nadal souffrant du dos, après avoir profité pleinement de circonstances favorables à Roland Garros, il remporte son troisième tournoi du grand c

Le cirque

Il y avait autrefois une étiquette en tennis. Je constate que non seulement les joueurs ne le savent pas, mais les journalistes ne le savent pas non plus, ni la majorité des fans. Le numéro de cirque que Lamonf nous a fièrement présenté en demi-finale de l'Omnium des États-Unis non seulement était laid, mais il n'a servi à rien. Il aurait probablement été bien plus perspicace de jouer le même jeu sans sous-estimer et provoquer l'adversaire ; il aurait tout aussi été plus intelligent de jouer des balles molles, d'attirer Djokovic à la volée en choisissant les opportunités, en les créant. Mais attendre le service à deux mètres de la ligne, debout, dans le champs de vision de l'adversaire, c'est inadmissible et insultant. Je pense que ça a même motivé Djokovic à regrouper ses forces et ne pas céder dans la chaleur et l'humidité étouffante. Ce qui fait la différence entre le comportement de Gaël et celui de Nastase -- à part le fait que Nastase était b

Avant les demies

L'histoire Murray « de facto no 1 » s'est terminée lamentablement. Jouant pour ne pas perdre, le Britannique s'est écroulé sous la pression hier, laissant filer un match qu'il avait bien commencé et qui était très à sa portée. Nishikori a été plus entreprenant, et a réussi à maîtriser ses nerfs après le premier set, et à la fin du cinquième. Il s'est essayé à la volée et a abusé du drop shot pour son plus grand bien. J'avoue avoir eu un peu pitié du pov' Murray à la fin du match, un match qui résume bien toute sa carrière. Dès qu'il se heurte à une opposition sérieuse, dès qu'il ne joue pas dans des conditions qui le favorisent, il n'y arrive pas. Sa conférence de presse était un exemple de dénie de la réalité flagrant. Le gars a simplement peur d'assumer. On appelait ça une mauviette quand j'étais môme. Stan a très bien servi contre DelPo, et il a finalement compris que le revers de l'Argentin restait tout de même sa gr

Pouille, Evans et les autres

En huitième de finale, il y avait beaucoup de « hype » avant la rencontre Djokovic -- Edmund. Un auteur de Ubitennis avait même annoncé que les « experts » se préparaient « calmement» à une surprise. Je me suis bien moqué de lui, sur Twitter, surtout après la rencontre. Quiconque s'y connaît en tennis savait que Edmund, vu le tennis qu'il avait proposé les tours précédents (personne n'avait remarqué que Gasquet avait des pépins de santé, bien qu'on ait remarqué qu'Isner avait mal à la jambe), n'aurait pû battre un Djoko à 80% de ses moyens. Mais bref... Par contre, Evans a joué un grand match contre Stan, qui s'en est sorti au bris de départage de la cinquième manche, après avoir sauvés des balles de match. Le sport est cruel, et on ne peut qu'avoir une note de regret pour le vaincu. Lorenzi a lui aussi joué non seulement courageusement contre Murray, mais tactiquement il a fait preuve de beaucoup de clairvoyance, forçant le Britannique à prendre l&#

Tennis dans les coulisses

Alors qu'autrefois la carrière et le règne des champions duraient... tant qu'ils duraient, avec l'explosion de la popularité du tennis, des moyens de communication et la croissance cancéreuse du monde informatique, on a l'impression que ce n'est plus le jeu qui décide de la gloire des vainqueurs, mais le monde corporatif qui attend un retour de plus en plus grand sur l'argent investi. Je me souviens qu'en 2007, Federer, qui, comme moi, n'y avait vu que du feu, se défendait « d'avoir créé un monstre ». On l'enterrait dès les premières défaites inattendues contre Canas. En dépit du fait qu'il allait remporter sept grand chelems de plus -- autant que Wilander, McEnroe, par exemple, dans leurs carrières -- le glas avait sonné : un joueur plus populaire, plus « banquable » existait, c'est là que se trouvait le pognon, et Federer devait faire de la place au soleil. Mais Roger avait sa propre niche -- le monde avec une conception plus tradit

En cinquième vitesse

L'USO nous a déjà gâté quant il s'agit de surprises. Dzumhur a battu Tomic, qui jouait convenablement ces derniers mois. Damir Dzumhur est un bon joueur, qui, malheureusement manque de puissance dans le contexte du tennis actuel. Ses résultats, cette année, révèlent une belle progression et il a remporté de bonnes victoires. Donaldson continue à bien jouer, après Cincinnati. Cette fois-ci, sa victime a été David Goffin. La bulle de la  quatrième manche me fait penser que Goffin devait avoir des pépins physiques. La victoire de Tipsy contre Querrey n'est pas vraiment une surprise. Je m'attendais à ce que le Serbe retrouve de la forme plus tôt : c'est seulement en appliquant sa vieille recette -- jouer des challenger sur ocre -- qu'il semble avoir retrouvé du niveau. Il vient d'en remporter un en Chine. Millman a failli éliminer Thiem. Lu a finalement succombé au service de Karlovic. Lu est un joueur sous-estimé, qui réussit bien sur surface rapide. Malh

Talent, tu connais ?

Quand je suis fatigué, déprimé, triste, un des meilleurs moyens pour me détendre est de lire les commentaires sur les fora de tennis. Bon, il y a aussi le vrai faux blog de Marc Rosset, mais rien n'y fait, on sait immédiatement que c'est une parodie, et donc, ça ne fait pas rire dans la même mesure. Rien de mieux que les billets prétendus sérieux pour bien rigoler. D'abord il y a les mots fétiches. La « classe » par exemple. Ceux qui l'emploient pensent que le mot « classe » -- que j'imagine toujours prononcé avec un a antérieur, long et fermé -- a de lui-même une aura magique, de la classe , mettons. Malheureusement, sa vraie définition est prosaïque : la classe c'est tout ce que fait notre joueur favori, ergo, la « crasse » ce sont les faits et gestes de l'adversaire conspué. Ensuite, il y a le « génie ». En tennis, ce mot n'a pas les significations habituelles. Loin de là. Son sens est assez flou, pas toujours facile à cerner. Par exemple, dans le

Avant l'USO

Il est bien souvent très difficile d'écrire sur le tennis : les sujets ne manquent pas, mais sur beaucoup d'entre eux, je pourrais renvoyer à des écrits bien meilleurs que les miens. Même les mythes persistants comme la homogénéisation des surfaces, le ralentissement du gazon, ou la prédominance de la défense en tennis, ont été démystifiés depuis longtemps. (1) Il reste l'actualité, mais là aussi, les jours se suivent et se ressemblent. On peut toujours essayer de dissiper des fausses conceptions, des clichés (à peu près tout ce qu'on écrit sur le jeu de Dimitrov, par exemple, mais ça n'intéresse pas grand monde : le pauvre bougre n'est vu que par un prisme, et son tennis, émouvant dans ses meilleurs moments, n'est goûté que dans la mesure où il ressemble ou ne ressemble pas), de dénoncer la dénaturation de la compétition (autrement évidente depuis l'entrée des sociétés de paris en ligne dans le tennis), mais on s'y intéresse autant qu'au sort

Un mois (ou presque) du blogue

Il est temps de faire un premier bilan du fonctionnement du blogue depuis son début. Les billets La qualité des billets est discutables. Je n'ai guère de temps pour faire les recherches nécessaires ; d'autre part, j'ai déjà discuté de la plupart des sujets que je touche sur d'autres sites, et j'essaie, dans la mesure du possible, d'éviter de me répéter. Ce qui est dissonant est que j'écris d'un point de vue obsolète à des audiences très différentes : une canadienne, une autre française. Ça fait presque trois décennies que je ne vis plus en France, et je suis resté intouché par les changements culturels qui ont vu jour entre-temps. D'un point de vue idéologique, j'appartiens encore à la classe ouvrière disparue ; je pense, qu'après De Gaulle, Georges Marchais était le seul homme politique intègre qu'on ait eu, et je ne lis pas les journaux. Günter Wallraff disait, dans un vieil interview,  que la société se complaisait un peu trop

En diagonale

Rafa vient juste de battre Cuevas, à Cincinnati. Il avait perdu contre l'Uruguayen à... Rio, en début d'année. Au tour suivant, si tout s'était développé comme prévu, il aurait affronté Kyrgios, son bourreau sur le gazon de Wimbledon ; eu quart, c'est Berdych qui devrait l'attendre. Regardons leurs résultats sur dur : Cincinnati 2013, Rafa, qui a remporté le tournoi, l'emporte 7-5, 7-6 ; au WTF cette même année, difficile victoire en trois manches ; ils ont ensuite joué en Australie en 2015, et c'est Thomas qui a facilement gagné en trois sets secs. En demie, il y a Stan, finalement. C'est un phénomène que je remarque de plus en plus souvent : les joueurs du top ont très souvent, dans leur partie du tableau, des adversaires qui leur ont causé des troubles. Mais comme le tournoi se déroule plus vite que je n'écris, on n'a pas besoin de réfléchir sur le tableau et la programmation du tournoi : après les efforts des J.O., Rafa vient d'être él

Musérable vautour

Le grand vainqueur moral du tournoi olympique hommes est Juan Martin Del Potro. En 2013, à Indian Wells, il avait montré que des surfaces un peu plus lentes, au rebond plus haut, lui convenaient bien, éliminant Murray en quart et Djokovic en demi-finale, pour perdre de peu en finale contre Nadal. Mais tout comme à IW, JMDP a dû affronter une programmation très difficile, et, disons le ouvertement, injuste (ajoutons que Djokovic a tout fait pour diminuer la victoire de l'Argentin au premier tour, avouant qu'il portait un bandage au poignet gauche parce il était victime d'un bobo ; décidément le pire perdant parmi le top : il aurait dû au moins inventer qu'il avait la mono lors du match, ou SRAS, anthrax, qui sait ? ou même dire -- tout en niant qu'il le disait -- que DelPo l'avait distrait sur le court en faisant semblant de manquer deux ou trois coups droits...). On aurait pu espérer qu'en demi-finale, au moins, Nadal, qui avait remporté la finale du tournoi

The innocent bystander

Il y a des joueurs que l'on n'aime pas. C'est toujours irrationnel -- tout comme notre adhérence à d'autres joueurs est irrationnelle, ou, sur un plan plus profond, notre amour du tennis, et plus généralement du sport, ne fait pas beaucoup sens. Dans mon cas, il y en a deux parmi les joueurs actifs : Rafa, qui a battu Novak et Fed bien trop souvent pour que je puisse lui pardonner sincèrement, et Murray, qui a le malheur, à mes yeux, d'être le chouchou des organisateurs et de la presse, sans mérite aucun. Comme nous le voyons, mes motifs sont bien subjectifs, et le péché majeur du Taureau et du Muzzérable est de m'avoir contrarié dans ce monde étrange qu'est celui du fan. Du moins, j'en suis conscient: tout comme le mythe de la supériorité occidentale déforme la vision d'autres amateurs de tennis, la cruauté et les vices de ce même monde -- auquel j'appartiens, et dont je suis autrement fier -- comme ces miroirs magiques dans les foires, dénatu