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Affichage des articles du juillet, 2016

Partir...

c'est toujours mourir un peu Mais dans le monde du sport, les fans meurent aussi, un peu , avec leur joueur préféré. C'est le paradoxe de la vie : on vit petit à petit , et on meurt peu à peu . Et, même si avec l'âge on atténue l'emprise que le sport à sur nous, si on contrôle mieux nos émotions, nos amours restent pures, et les peines profondes. Je ne me suis jamais vraiment remis -- dans cette part superflue de ma vie consacrée au tennis -- du déclin de Connors. Aujourd'hui encore, je compare tous les revers à deux mains -- les seuls esthétiquement plaisants -- à son revers de gaucher, un coup tout simplement magique, avec lequel il pouvait faire n'importe quoi. C'est seulement en Marat Safin, bien plus tard, que j'ai trouvé un héritier de ce style de jeu agressif et versatile, et ensuite, après la carrière en dents de scie du russe, en Djokovic. D'un autre côté, l'âge nous apprend à être moins exclusif, à respecter les facettes différent

Maturité et apprentissage

Le cas de Stéphane Robert n'est qu'un exemple des bienfaits qu'apporte une carrière plus longue à un joueur. Je l'avais regardé à Rome, et dans son match contre Djokovic, il avait tenu tête au no 1 mondial, jouant un tennis engageant et spectaculaire. Il vient de perdre contre Youzhny à Toronto, dans une rencontre au résultat serré. Karlovic, lui aussi, réussit une bonne saison, a 37 ans, alors que Stepanek, de deux mois son aîné, revient de blessure dans les fanfares. Paolo Lorenzi vient de remporter son premier tournoi, à 34 ans, Nicolas Mahut a lui aussi de remporté un tournoi sur gazon en Hollande avant de réussir son meilleur Wimbledon. Voici une liste des joueurs de plus de trente ans classés dans le top 200. 1 11 Radek Stepanek 37.6 26 Ivo Karlovic 37.4 57 Stephane Robert 36.1 145 Michael Berrer 36 86 Victor Estrella Burgos 35.9 126 Albert Montanes 35.6 97 Benjamin Becker 35.1 3 Roger Federer 34.9 129 Marco Chiudinelli 34.

Chapeau, Shapo !

Toronto, premiers tours L'autre jour, sur Twitter, j'avais écrit que Kyrgios était un servebot. On m'avait vite corrigé, bien sûr. Mais son match contre le jeune Shapovalov a vite montré les limites du jeu de l'australien, dominé dans les échanges. La nouvelle star du tennis mondial semble être parti pour Miami... Quant à Tomic, lui, il semble en être revenu, ce qui serait bien plus clair s'il n'y avait eu cette défaite contre Pouille à Wimbledon. Il accumule d'assez bons résultats ces dernières semaines, après un début de saison difficile. Non seulement ses victoires, mais ses défaites révèlent une plus grande maturité. Enfin, faut pas trop s'y fier : avec Tomic, on peut s'attendre à tout. Wawrinka vieillit. Ses résultats, cette année, sont loin de ceux des années précédentes, et, d'une certaine manière, il semble en être conscient. Son comportement, avant la demie de Roland Garros, avait l'air inhabituelle : le gars qui pensait pouvoi

3D tennis

Le titre est, comme on pouvait s'attendre d'un faux-jeton comme moi, trompeur : il ne s'agit pas de tennis en trois dimensions, mais d'un clin-d’œil à l'un des rares fans de Novak sur les « As du tennis » , Daniel, nom de plume Danydanydany, autrement dit -- 3D. Il y a deux jours, 3D écrivait, sous forme de commentaire, l'ébauche d'un article quasiment, une réflexion bien articulée sur le comportement de la belle Eugénie Bouchard. Je ne suis pas spécialement la carrière de la canadienne pour savoir si 3D a raison ou pas, mais la première chose à laquelle j'ai pensé était celle-ci: https://www.youtube.com/watch?v=dIPNvq6Awj0 et dans mes égarements, pérégrinations ultérieures, je me suis mis à suivre plusieurs filières de pensée très éloignées les unes des autres. D'abord, je comprends bien les Bouchard (si c'est le cas) et les Tomic de ce monde, qui, avant d'avoir goûté aux raisins amers de la vie, se retrouvent riche à millions parce q

Comment fait-on pour ne pas parler de tennis...

... sur un blogue consacré au tennis ? C'est la faute du... temps. Il fait trop chaud, et les enfants que j'entraîne bougent mal. On a deux terrains à notre disposition toute la journée, mais pas le soir, quand les adultes viennent jouer. Alors, il fait trop chaud, plus de 30 degrés, et on ne peut pas leur en vouloir. À 7 heures du soir, ils commencent à respirer finalement, mais le mal est déjà fait : trop de coups droits joués trop près du corps, de revers sans bons appuis... Pourtant, ils aiment. Et vu qu'il n'y a personne d'autre -- c'est ma principale qualification -- je passe deux, quelquefois trois heures avec eux. De plus, j'ai dû lire des livres, regarder des vidéos, et jouer moi-même (propre à déchaîner un fou rire) pour pouvoir les aider. Alors, je me fais du mouron après l'entraînement, j'invente des jeux pour le lendemain, pour corriger, pour faire réfléchir. Ensuite, il y a le boulot qui attend. On ne ment pas aux enfants, mais

Toronto, en passant

Je viens de jeter un coup d’œil sur la finale des qualifications pour l'Open du Canada. Beaucoup d'excellents joueurs, qui savent tout au tennis, et qui, pourtant, pataugent derrière la centième place au classement ATP, pour des raisons diverses : âge, manque de puissance, retour de blessure, nerfs un peu plus fins, par défaut d'argent... il y a tant de causes, ce qui m'a fait penser à une phrase célèbre de Léon Tolstoï : « Toutes les familles heureuses se ressemblent, mais chaque famille malheureuse l'est à sa façon. » Les histoires à succès se ressemblent ; mais les échecs sont tous différents. Alors, loin de regretter l'absence de ceux qui manquent à l'appel, je vais espérer trouver sur des streams les matches du premier tour, pour regarder certains de ces qualifiés, en espérant en voir même sur le court central . Tiens, j'en devine bien un battre « barbapapa » Tomic ; un autre mettre à mal Paire le Pugnace (ce joueur qu'on admire tant pour son

À la recherche du temps perdu

Bien que je n'aie pas trop commenté de tennis -- sauf pendant quelques longues soirées de dépression -- j'en ai regardé et vécu un peu trop pour mon bien dans la première partie de cette année. Je vais essayer de faire un résumé de mes impressions, si partiales qu'elles soient. Le premier sujet sera Thiem. Le garçon joue très bien. Quand je suis dans la phase « peak era » je me dis qu'il sera no 1 mondial, quand, par contre, je passe du côté « weak » je me dis que c'est une nouille. Il a une bonne technique, il est très puissant, mais ses limites ont bien été soulignées, mises en évidence à Roland Garros, lors de cette branlée qu'il s'est prise contre Djokovic. Il faudra qu'il s'acharne à prendre la balle plus tôt, comme le fait Rafa depuis un bout de temps. Le second, Raonic. Son match le plus révélateur a été la finale du Queens. J'ai regardé le premier set et le second jusqu'à 3-1, 40-30. Après un premier set assez... soporifique, pour

Un début pendant la pause

Quand tout dort, je me réveille au tennis. Ce n'est pas que je l'aie vraiment abandonné -- j'ai assumé un rôle d’entraîneur ces dernières semaines tant bien que mal. Mes élèves s'amusent bien et progressent rapidement, ce qui, encore une fois, m'a fait comprendre Ô combien les mecs qu'on paie sont nuls : peut-être devrais-je les admirer, car être pire que moi, c'est quand même du grand art. Notons aussi, sur ce sujet, que je ne suis pas forcément honnête. [Remarquez ce « Ô », clin d’œil à mon poète préféré, Wilhelm Apollinaris.] Dans le monde des grands, Federer, si j'ai bien vu, vient de renoncer à jouer aux jeux olympiques, Djokovic s’apprête à taper la petite balle jaune à Toronto, Murray, sous la direction du Vautour, tente d'éviter de se prendre une triquée au Canada afin de sauvegarder sa nouvellement acquise « confidence » pour des tournois plus importants ; Nadal, lui, fait de la pèche. Nan, mais je blague, évidemment. Le bilan 2016, jus