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Articles

Affichage des articles du septembre, 2016

tu es, ou tu es pas ?

Après une pause causée par un déménagement, nous continuons nos pérégrinations dans le petit monde du tennis. Le sujet de ce billet seront ces fameuses « Autorisations d’usage à des fins thérapeutiques », que nos journalistes chéris essaient de nous faire oublier le plus vite possible. Cela nous permettra de revenir sur le cas de notre tendre Maria Sharapova. Tous les détails des affaires sont faciles à trouver sur la toile, mine Ô si riche d'informations. D'abord, pour nous éclairer sur le cas Sharapova, Mark Chapman a publié quelques articles très complets et, il va de soi, sarcastiques: ici et ici . Ensuite, je conseillerais à tous la lecture de l'excellent livre the Tyler Hamilton, ex-champion olympique, The secret race , où, entre-autres, sont détaillées les pratiques liées au dopage. On y trouve aussi ce passage en relation avec notre sujet: « We talked about cortisone [Armstrong et Hamilton], which was used routinely in longer stage races to help combat fatigu

Une question de maturité

Charles Baudelaire n'avait pas vraiment de génie poétique, Stéphane Mallarmé non plus. Mais justement parce qu'ils n'avaient pas le sens du rythme, du son, de l'image, ils ont eu le mérite de penser la poésie, et de nous faire clairement découvrir que ce n'était pas que forme, mais une substance réelle. Ce blogue peut déplaire -- et il déplaît, je n'en ai pas le moindre doute -- mais, avec les années, j'ai appris que tenter d'atteindre la substance devait être un but. Un bon tennis est forcément un beau tennis, et écrire sur le tennis devrait signifier justement ça : écrire sur le tennis. C'est bien souvent... ennuyant, car il n'y a rien à dire à ceux qui jouent eux-mêmes et comprennent, quant aux autres, ça ne sert à rien. C'est pour ça que je ne fais pas des comptes rendus de matches, de tournois ; j'essaie principalement d'attirer l'attention sur certains détails qui auraient pu passer inaperçus. Très souvent, il faudrait s

Les grands efforts...

Les grands efforts nécessitent de grands sacrifices, et sont bien souvent payés très cher. C'est arrivé à Nadal, en 2009 et en 2012, quand il s'est blessé après avoir, la première fois, accédé au sommet, et, la seconde fois, défendu son trône. Cela vient d'arriver à Djokovic, après avoir réalisé le grand chelem. C'est pourquoi la finale de l'Omnium des États-Unis n'a rien eu de surprenant : un Djokovic servant à 170 kmh a perdu une finale difficile contre Wawrinka le Gentil. Comme on me l'avait dit auparavant, ses problèmes de coude étaient liés à des problèmes d'épaule. Il avait réussi à reposer et à guérir le poignet du bras gauche, mais le bras droit était resté problématique. Le match, pourtant, a été d'excellente qualité, et Stan a très bien joué. Il continue ainsi à cartonner : après avoir battu un Nadal souffrant du dos, après avoir profité pleinement de circonstances favorables à Roland Garros, il remporte son troisième tournoi du grand c

Le cirque

Il y avait autrefois une étiquette en tennis. Je constate que non seulement les joueurs ne le savent pas, mais les journalistes ne le savent pas non plus, ni la majorité des fans. Le numéro de cirque que Lamonf nous a fièrement présenté en demi-finale de l'Omnium des États-Unis non seulement était laid, mais il n'a servi à rien. Il aurait probablement été bien plus perspicace de jouer le même jeu sans sous-estimer et provoquer l'adversaire ; il aurait tout aussi été plus intelligent de jouer des balles molles, d'attirer Djokovic à la volée en choisissant les opportunités, en les créant. Mais attendre le service à deux mètres de la ligne, debout, dans le champs de vision de l'adversaire, c'est inadmissible et insultant. Je pense que ça a même motivé Djokovic à regrouper ses forces et ne pas céder dans la chaleur et l'humidité étouffante. Ce qui fait la différence entre le comportement de Gaël et celui de Nastase -- à part le fait que Nastase était b

Avant les demies

L'histoire Murray « de facto no 1 » s'est terminée lamentablement. Jouant pour ne pas perdre, le Britannique s'est écroulé sous la pression hier, laissant filer un match qu'il avait bien commencé et qui était très à sa portée. Nishikori a été plus entreprenant, et a réussi à maîtriser ses nerfs après le premier set, et à la fin du cinquième. Il s'est essayé à la volée et a abusé du drop shot pour son plus grand bien. J'avoue avoir eu un peu pitié du pov' Murray à la fin du match, un match qui résume bien toute sa carrière. Dès qu'il se heurte à une opposition sérieuse, dès qu'il ne joue pas dans des conditions qui le favorisent, il n'y arrive pas. Sa conférence de presse était un exemple de dénie de la réalité flagrant. Le gars a simplement peur d'assumer. On appelait ça une mauviette quand j'étais môme. Stan a très bien servi contre DelPo, et il a finalement compris que le revers de l'Argentin restait tout de même sa gr

Pouille, Evans et les autres

En huitième de finale, il y avait beaucoup de « hype » avant la rencontre Djokovic -- Edmund. Un auteur de Ubitennis avait même annoncé que les « experts » se préparaient « calmement» à une surprise. Je me suis bien moqué de lui, sur Twitter, surtout après la rencontre. Quiconque s'y connaît en tennis savait que Edmund, vu le tennis qu'il avait proposé les tours précédents (personne n'avait remarqué que Gasquet avait des pépins de santé, bien qu'on ait remarqué qu'Isner avait mal à la jambe), n'aurait pû battre un Djoko à 80% de ses moyens. Mais bref... Par contre, Evans a joué un grand match contre Stan, qui s'en est sorti au bris de départage de la cinquième manche, après avoir sauvés des balles de match. Le sport est cruel, et on ne peut qu'avoir une note de regret pour le vaincu. Lorenzi a lui aussi joué non seulement courageusement contre Murray, mais tactiquement il a fait preuve de beaucoup de clairvoyance, forçant le Britannique à prendre l&#

Tennis dans les coulisses

Alors qu'autrefois la carrière et le règne des champions duraient... tant qu'ils duraient, avec l'explosion de la popularité du tennis, des moyens de communication et la croissance cancéreuse du monde informatique, on a l'impression que ce n'est plus le jeu qui décide de la gloire des vainqueurs, mais le monde corporatif qui attend un retour de plus en plus grand sur l'argent investi. Je me souviens qu'en 2007, Federer, qui, comme moi, n'y avait vu que du feu, se défendait « d'avoir créé un monstre ». On l'enterrait dès les premières défaites inattendues contre Canas. En dépit du fait qu'il allait remporter sept grand chelems de plus -- autant que Wilander, McEnroe, par exemple, dans leurs carrières -- le glas avait sonné : un joueur plus populaire, plus « banquable » existait, c'est là que se trouvait le pognon, et Federer devait faire de la place au soleil. Mais Roger avait sa propre niche -- le monde avec une conception plus tradit