Les grands efforts nécessitent de grands sacrifices, et sont bien souvent payés très cher. C'est arrivé à Nadal, en 2009 et en 2012, quand il s'est blessé après avoir, la première fois, accédé au sommet, et, la seconde fois, défendu son trône. Cela vient d'arriver à Djokovic, après avoir réalisé le grand chelem.
C'est pourquoi la finale de l'Omnium des États-Unis n'a rien eu de surprenant : un Djokovic servant à 170 kmh a perdu une finale difficile contre Wawrinka le Gentil. Comme on me l'avait dit auparavant, ses problèmes de coude étaient liés à des problèmes d'épaule. Il avait réussi à reposer et à guérir le poignet du bras gauche, mais le bras droit était resté problématique.
Le match, pourtant, a été d'excellente qualité, et Stan a très bien joué. Il continue ainsi à cartonner : après avoir battu un Nadal souffrant du dos, après avoir profité pleinement de circonstances favorables à Roland Garros, il remporte son troisième tournoi du grand chelem avec le vent en poupe. Pourtant, cette chance il l'a bien méritée, surmontant des tirages au sort très difficiles, et jouant son meilleur tennis en finale. Il n'y a rien à redire -- et il n'y a rien à embellir. C'est le sport.
Djokovic a montré beaucoup de courage et de fair play. Il n'a à aucun moment mis en vitrine ses pépins physiques, il a été beau perdant, et il a complimenté son vainqueur avec beaucoup de largesse. Pourtant, ça n'a pas empêché nos « haters » de service, comme Wertheim, d'écrire n'importe quoi.
Pourtant, un journaliste sportif devrait se renseigner sur les règles avant de lancer une croisade contre un joueur parce qu'il a battu un peu trop régulièrement son cher idole. Il devrait savoir que dès qu'un joueur saigne, un MTO est obligatoire ; que le saignement doit être stoppé, le terrain nettoyé, et que le jeu peut continuer seulement après. Étant sur les lieux, il pouvait vite apprendre que Djokovic avait des problèmes sérieux avec ses ongles, et qu'il allait devoir les opérer. Bref, il devrait essayer une fois dans sa vie d'écrire quelque chose de sensible. Pour plus de détails, voici un article bien plus complet que le mien.
Mais, laissons un hypocrite comme Wertheim à ses maux pour en tancer un autre : Matt Zemek, qui, dans un article perfide, explique pourquoi il a à peine mentionné le grand chelem non-calendaire de Djokovic. À première vue, c'est un article assez correct et équilibré. Mais pour nous, qui n'oublions pas le passé un peu plus lointain -- même si nous ne sommes plus capables de nous rappeler ce qui se passait hier -- c'est un résidu d'ânerie.
D'abord, Zemek devrait apprendre un peu l'histoire du tennis. Martina Navratilova a remporté le grand chelem, et a été récompensée par un million de dollars. Ce n'est que récemment qu'on s'est mis à oublier qu'elle est la plus grande joueuse de l'histoire, pour couronner plus facilement une Américaine plus américaine que ne l'était la Tchèque.
Ensuite, le « career grand slam » n'avait pas vraiment d'importance avant André Agassi. En fait, l'histoire de l'ère Open a été réécrite plusieurs fois, pour mieux épouser les faits et gestes des joueurs américains. On s'est mis à compter les tournois du grand chelem pour proclamer Sampras meilleur que Borg, par exemple. Ce n'était qu'une formule comme les autres, car on aurait pu choisir de calculer un rating comme aux échecs, et là, Sampras n'est même pas dans les dix premiers. Et le rating est bien plus adéquat, comme critère, que la domination sur un tournoi où, pendant presque dix ans, on ne faisait que servir. Tiens, voilà un tableau où on essaie de calibrer les nombreuses facettes de la grandeur.
Finalement, Matt Zemek devrait essayer de ne pas nous prendre pour des c..s. Parce que, d'abord, l'histoire des « clicks », qui devrait nous convaincre que Djokovic n'est pas populaire, est une claque au bon sens, quand on sait ça :
On s'attendrait à des textes peut-être moins nombreux, mais plus équilibrés sur Djokovic, qui, comme on peut le remarquer si on cherche patiemment en commençant par le bas, attire lui-aussi quelques clicks.
Et puis, ensuite, il y a une autre chose : une analyse des tableaux de Budge et de Laver ne révèle qu'une chose, et c'est que le seul vrai grand chelem masculin, dans une époque de professionnels, sur -- allons, mettons, trois surfaces différentes, a été réalisé par Novak Djokovic. Cet exploit n'a pas de vrais précurseurs dans le passé. Tiens, faites un tour sur Wikipédia, où l'on peut retrouver l'intégralité des tableaux.
Finalement, il faudrait croire que la réaction unanime des médias anglo-saxons, qui a l'air d'être si habilement synchronisée, n'est que le produit du hasard ? Non merci, le Père Noël, c'est pas ici. La perfidie de Zemek est pire que la sottise de Wertheim.
Pourtant, il faudrait arrêter. J'en viens à penser qu'il émane de tous ces écrits en anglais une certaine vision politique et non pas tennistique ; de la part d'un peuple qui a exterminé sans merci la population autochtone, je dirais même un certain racisme.
PS : l'affaire des exemptions médicales risque de rendre ces journalistes encore plus ridicules.
PS2: Jared Pine a essayé de classer les « quatre consécutifs » ici.
C'est pourquoi la finale de l'Omnium des États-Unis n'a rien eu de surprenant : un Djokovic servant à 170 kmh a perdu une finale difficile contre Wawrinka le Gentil. Comme on me l'avait dit auparavant, ses problèmes de coude étaient liés à des problèmes d'épaule. Il avait réussi à reposer et à guérir le poignet du bras gauche, mais le bras droit était resté problématique.
Le match, pourtant, a été d'excellente qualité, et Stan a très bien joué. Il continue ainsi à cartonner : après avoir battu un Nadal souffrant du dos, après avoir profité pleinement de circonstances favorables à Roland Garros, il remporte son troisième tournoi du grand chelem avec le vent en poupe. Pourtant, cette chance il l'a bien méritée, surmontant des tirages au sort très difficiles, et jouant son meilleur tennis en finale. Il n'y a rien à redire -- et il n'y a rien à embellir. C'est le sport.
Djokovic a montré beaucoup de courage et de fair play. Il n'a à aucun moment mis en vitrine ses pépins physiques, il a été beau perdant, et il a complimenté son vainqueur avec beaucoup de largesse. Pourtant, ça n'a pas empêché nos « haters » de service, comme Wertheim, d'écrire n'importe quoi.
Pourtant, un journaliste sportif devrait se renseigner sur les règles avant de lancer une croisade contre un joueur parce qu'il a battu un peu trop régulièrement son cher idole. Il devrait savoir que dès qu'un joueur saigne, un MTO est obligatoire ; que le saignement doit être stoppé, le terrain nettoyé, et que le jeu peut continuer seulement après. Étant sur les lieux, il pouvait vite apprendre que Djokovic avait des problèmes sérieux avec ses ongles, et qu'il allait devoir les opérer. Bref, il devrait essayer une fois dans sa vie d'écrire quelque chose de sensible. Pour plus de détails, voici un article bien plus complet que le mien.
Mais, laissons un hypocrite comme Wertheim à ses maux pour en tancer un autre : Matt Zemek, qui, dans un article perfide, explique pourquoi il a à peine mentionné le grand chelem non-calendaire de Djokovic. À première vue, c'est un article assez correct et équilibré. Mais pour nous, qui n'oublions pas le passé un peu plus lointain -- même si nous ne sommes plus capables de nous rappeler ce qui se passait hier -- c'est un résidu d'ânerie.
D'abord, Zemek devrait apprendre un peu l'histoire du tennis. Martina Navratilova a remporté le grand chelem, et a été récompensée par un million de dollars. Ce n'est que récemment qu'on s'est mis à oublier qu'elle est la plus grande joueuse de l'histoire, pour couronner plus facilement une Américaine plus américaine que ne l'était la Tchèque.
Ensuite, le « career grand slam » n'avait pas vraiment d'importance avant André Agassi. En fait, l'histoire de l'ère Open a été réécrite plusieurs fois, pour mieux épouser les faits et gestes des joueurs américains. On s'est mis à compter les tournois du grand chelem pour proclamer Sampras meilleur que Borg, par exemple. Ce n'était qu'une formule comme les autres, car on aurait pu choisir de calculer un rating comme aux échecs, et là, Sampras n'est même pas dans les dix premiers. Et le rating est bien plus adéquat, comme critère, que la domination sur un tournoi où, pendant presque dix ans, on ne faisait que servir. Tiens, voilà un tableau où on essaie de calibrer les nombreuses facettes de la grandeur.
Finalement, Matt Zemek devrait essayer de ne pas nous prendre pour des c..s. Parce que, d'abord, l'histoire des « clicks », qui devrait nous convaincre que Djokovic n'est pas populaire, est une claque au bon sens, quand on sait ça :
On s'attendrait à des textes peut-être moins nombreux, mais plus équilibrés sur Djokovic, qui, comme on peut le remarquer si on cherche patiemment en commençant par le bas, attire lui-aussi quelques clicks.
Et puis, ensuite, il y a une autre chose : une analyse des tableaux de Budge et de Laver ne révèle qu'une chose, et c'est que le seul vrai grand chelem masculin, dans une époque de professionnels, sur -- allons, mettons, trois surfaces différentes, a été réalisé par Novak Djokovic. Cet exploit n'a pas de vrais précurseurs dans le passé. Tiens, faites un tour sur Wikipédia, où l'on peut retrouver l'intégralité des tableaux.
Finalement, il faudrait croire que la réaction unanime des médias anglo-saxons, qui a l'air d'être si habilement synchronisée, n'est que le produit du hasard ? Non merci, le Père Noël, c'est pas ici. La perfidie de Zemek est pire que la sottise de Wertheim.
Pourtant, il faudrait arrêter. J'en viens à penser qu'il émane de tous ces écrits en anglais une certaine vision politique et non pas tennistique ; de la part d'un peuple qui a exterminé sans merci la population autochtone, je dirais même un certain racisme.
PS : l'affaire des exemptions médicales risque de rendre ces journalistes encore plus ridicules.
PS2: Jared Pine a essayé de classer les « quatre consécutifs » ici.
Toujours crampant de voir des perdants (certains journalistes/commentateurs) essayer de rabaisser le grand champion qu'est Novak Djkovic. Un grand champion qui se comporte dignement, avec beaucoup de classe et en ce qui me concerne dans la lignée de Roger Federer.
RépondreSupprimerEncore dimanche, visiblement loin du 100%, il a tout donné et à la fin, pas d'excuse, que des compliments pour Wawrinka! L'accolade au filet, c'était beau à voir.
Merci, Apo, mais tu a dû ressentir la même chose pendant des années pour Rafa, un caractère complexe et poignant.
RépondreSupprimer,
Que dis-tu de l'affaire TUE ? Les Américains se dopant avec la complicité de l'AMA (qu'ils possèdent), et les soeurs Williams prenant des stéroïdes pour soigner un rhume ?