Notre petit train-train tennistique continue, après une pause inattendue et indésirée. Tout change, et tout reste pareil : les journalistes s'évertuent à créer des stories là où il n'y en a pas, les Britanniques louent Murray, et, sous leur nez, des mutations imperceptibles s'opèrent.
D'abord, le joueur le plus populaire -- d'après les données de la toile -- continue sa longue crise : Rafa a perdu contre Dimitrov à Pékin. Ses défaites ne sont plus une sensation, mais elles restent troublantes, quand on considère les changements qu'il a incorporé à son jeu, bien plus agressif aujourd'hui. Il est bien vrai que les surfaces plus rapides, au rebond plus bas ne lui conviennent pas, pourtant... c'est quand même un gars qui a remporté deux Wimbledon, deux USO. Il sait comment s'adapter.
Mais sa défaite révèle la lente ascension des jeunes joueurs. Dimitrov semble franchir un cap, finalement. Il manque encore un plan clair à son jeu, mais il joue mieux. Malheureusement, ses derniers résultats dévoilent aussi son plafond : sans grand retour de service, il restera toujours fragile.
Murray a remporté Pékin, ce qui n'était pas une surprise. L'Écossais joue bien, et semble être au sommet de son art.
J'ai réussi à regarder plusieurs matches de Tokyo. On y a eu une belle finale, qui a opposé un admirateur de Federer jouant comme Murray à un admirateur de Murray au style de Federer, et qui m'a déçu par le résultat, mais dont j'ai apprécié la qualité. Goffin a manqué de nerf, mais il est bien vrai aussi qu'on peut rester bien plus serein et tenter des coups très risqués quand on dispose d'un gros service, ce qui était le cas de Kyrgios. Stepanek a battu Robert, parce qu'il avait « l'invisible » et Robert ne l'avait pas : il semble l'avoir perdu depuis qu'il a progressé dans le classement, et, de plus, il jouait contre un joueur plus expérimenté que lui, ce qui arrive une fois par an... ou pas. Karlovic semblait très inspiré -- pour citer un de ses tweets, et Monfils a continué à perdre en demie, ce qui est désormais une habitude, de même que voir des joueurs de la « jeune » génération en finale deviendra une habitude.
Djokovic fait son retour cette semaine. On a beaucoup écrit sur son déclin, sa motivation et autres fadaises, bien plus que sur son grand chelem à cheval sur deux saisons, sujet que l'on évite encore dans les médias anglo-saxons. Il faudrait rester les pieds à terre. D'abord, le déclin physique, dans le tennis moderne, arrive plus tard ; ensuite, le gars est encore le patron. Un saison où l'on remport 2 GC et 4 MS1000 est loin d'être mauvaise ; bien au contraire.
Encore un mot sur le dopage. Au fur et à mesure que les « fancy bears » publient les fiches de l'AMA, il devient de plus en plus clair qu'il y a anguille sous roche. Anguille ? Plutôt un éléphant.
D'abord, le joueur le plus populaire -- d'après les données de la toile -- continue sa longue crise : Rafa a perdu contre Dimitrov à Pékin. Ses défaites ne sont plus une sensation, mais elles restent troublantes, quand on considère les changements qu'il a incorporé à son jeu, bien plus agressif aujourd'hui. Il est bien vrai que les surfaces plus rapides, au rebond plus bas ne lui conviennent pas, pourtant... c'est quand même un gars qui a remporté deux Wimbledon, deux USO. Il sait comment s'adapter.
Mais sa défaite révèle la lente ascension des jeunes joueurs. Dimitrov semble franchir un cap, finalement. Il manque encore un plan clair à son jeu, mais il joue mieux. Malheureusement, ses derniers résultats dévoilent aussi son plafond : sans grand retour de service, il restera toujours fragile.
Murray a remporté Pékin, ce qui n'était pas une surprise. L'Écossais joue bien, et semble être au sommet de son art.
J'ai réussi à regarder plusieurs matches de Tokyo. On y a eu une belle finale, qui a opposé un admirateur de Federer jouant comme Murray à un admirateur de Murray au style de Federer, et qui m'a déçu par le résultat, mais dont j'ai apprécié la qualité. Goffin a manqué de nerf, mais il est bien vrai aussi qu'on peut rester bien plus serein et tenter des coups très risqués quand on dispose d'un gros service, ce qui était le cas de Kyrgios. Stepanek a battu Robert, parce qu'il avait « l'invisible » et Robert ne l'avait pas : il semble l'avoir perdu depuis qu'il a progressé dans le classement, et, de plus, il jouait contre un joueur plus expérimenté que lui, ce qui arrive une fois par an... ou pas. Karlovic semblait très inspiré -- pour citer un de ses tweets, et Monfils a continué à perdre en demie, ce qui est désormais une habitude, de même que voir des joueurs de la « jeune » génération en finale deviendra une habitude.
Djokovic fait son retour cette semaine. On a beaucoup écrit sur son déclin, sa motivation et autres fadaises, bien plus que sur son grand chelem à cheval sur deux saisons, sujet que l'on évite encore dans les médias anglo-saxons. Il faudrait rester les pieds à terre. D'abord, le déclin physique, dans le tennis moderne, arrive plus tard ; ensuite, le gars est encore le patron. Un saison où l'on remport 2 GC et 4 MS1000 est loin d'être mauvaise ; bien au contraire.
Encore un mot sur le dopage. Au fur et à mesure que les « fancy bears » publient les fiches de l'AMA, il devient de plus en plus clair qu'il y a anguille sous roche. Anguille ? Plutôt un éléphant.
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