On me martèle les pieds au sujet de la grande vedette du tennis de demain, Nick Kyrgios. Gros talent, numéro 1 mondial de demain, talent exceptionnel, et patati et patata.
Je n'en sais rien. Je vois un gars avec un gros service, un retour de service exécrable (un brin meilleur sur seconde balle), qui, à presque 22 ans, a remporté un ATP 500 et deux ATP 250 (Tokyo, Marseille, Atlanta). Bien maigre. Surtout qu'il est le produit de l'excellente école australienne de tennis, qui dispose encore d'entraîneurs très compétents, et dont les joueurs sont, d'habitude, assez complets (j'ai assisté récemment à l’entraînement dans « l'académie » de Günther Bresnik, et j'estime que Petrovic, par exemple, travaille mieux).
Quand on le compare aux membres de la génération précédente, à son âge, les numéros 1 des vingt dernières années avaient tous des fiches plus étoffées : il arrive loin derrière Sampras, Agassi, Nadal, Federer, Djokovic, Hewitt, Safin, mais pourrait peut-être avoir un parcours similaire à ceux de Rafter, Ferrero, Moya ou même Guga, s'il change d'attitude.
Car son attitude est, franchement, détestable. Je ne parle pas ici de ses commentaires déplacés, marmonnés dans sa barbe, dont on a vraiment trop fait. Que Kyrgios soit un voyou ne nous permet pas d'être des voyeurs. Mais les commentaires faits devant les journalistes, ses adresses au public, vraiment, montrent non seulement un manque d'éducation, mais également un défaut d'intelligence.
Et de l'intelligence, il lui en manquait sur le terrain, aujourd'hui, contre Misha Zverev, qui l'a abreuvé de slice, qui est monté au filet très souvent, qui a, généralement, joué un jeu auquel l'Australien n'était pas habitué. Mais ça arrive à tout le monde, et les bons joueurs serrent les dents, prennent leur patience à deux mains, mettent les bouchées doubles et essaient de s'en sortir, de trouver des solutions.
La seule solution que Kyrgios a trouvée était déplorable : il a tanké, fait n'importe quoi, et est sorti humilié du court. Mais ce match n'était pas une exception : par exemple, ses rencontres contre Murray sont un testament de l'adoration sans limites qu'il voue au Britannique, dont il est, comme tout bon lèche-cul, le porte-parole officieux. Il ne joue presque pas, mais vénère sur le terrain.
Son mépris de parvenu envers le public, les organisateurs, est encore plus odieux ; tout comme au classement, Bernard Tomic reste un pas derrière Kyrgios dans leur compétition forcenée à faire des conneries. L'arbitre de chaise à même dû réagir :
“Nick you can’t play like that,” said the official.
“It’ s just not professional. This is a pro tournament’.”
Que dire de plus ? Si c'est ça la #nextgen, alors on est mal parti. Ces jeunes joueurs devraient regarder un peu de tennis : des matches de Nadal, par exemple, ou Djokovic, ou Federer. Même quand ça ne va pas, ils se battent. Parce qu'ils ont « l'invisible » : la passion de leur sport.
Je n'en sais rien. Je vois un gars avec un gros service, un retour de service exécrable (un brin meilleur sur seconde balle), qui, à presque 22 ans, a remporté un ATP 500 et deux ATP 250 (Tokyo, Marseille, Atlanta). Bien maigre. Surtout qu'il est le produit de l'excellente école australienne de tennis, qui dispose encore d'entraîneurs très compétents, et dont les joueurs sont, d'habitude, assez complets (j'ai assisté récemment à l’entraînement dans « l'académie » de Günther Bresnik, et j'estime que Petrovic, par exemple, travaille mieux).
Quand on le compare aux membres de la génération précédente, à son âge, les numéros 1 des vingt dernières années avaient tous des fiches plus étoffées : il arrive loin derrière Sampras, Agassi, Nadal, Federer, Djokovic, Hewitt, Safin, mais pourrait peut-être avoir un parcours similaire à ceux de Rafter, Ferrero, Moya ou même Guga, s'il change d'attitude.
Car son attitude est, franchement, détestable. Je ne parle pas ici de ses commentaires déplacés, marmonnés dans sa barbe, dont on a vraiment trop fait. Que Kyrgios soit un voyou ne nous permet pas d'être des voyeurs. Mais les commentaires faits devant les journalistes, ses adresses au public, vraiment, montrent non seulement un manque d'éducation, mais également un défaut d'intelligence.
Et de l'intelligence, il lui en manquait sur le terrain, aujourd'hui, contre Misha Zverev, qui l'a abreuvé de slice, qui est monté au filet très souvent, qui a, généralement, joué un jeu auquel l'Australien n'était pas habitué. Mais ça arrive à tout le monde, et les bons joueurs serrent les dents, prennent leur patience à deux mains, mettent les bouchées doubles et essaient de s'en sortir, de trouver des solutions.
La seule solution que Kyrgios a trouvée était déplorable : il a tanké, fait n'importe quoi, et est sorti humilié du court. Mais ce match n'était pas une exception : par exemple, ses rencontres contre Murray sont un testament de l'adoration sans limites qu'il voue au Britannique, dont il est, comme tout bon lèche-cul, le porte-parole officieux. Il ne joue presque pas, mais vénère sur le terrain.
Son mépris de parvenu envers le public, les organisateurs, est encore plus odieux ; tout comme au classement, Bernard Tomic reste un pas derrière Kyrgios dans leur compétition forcenée à faire des conneries. L'arbitre de chaise à même dû réagir :
“Nick you can’t play like that,” said the official.
“It’ s just not professional. This is a pro tournament’.”
Que dire de plus ? Si c'est ça la #nextgen, alors on est mal parti. Ces jeunes joueurs devraient regarder un peu de tennis : des matches de Nadal, par exemple, ou Djokovic, ou Federer. Même quand ça ne va pas, ils se battent. Parce qu'ils ont « l'invisible » : la passion de leur sport.
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