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À la recherche du temps perdu

Bien que je n'aie pas trop commenté de tennis -- sauf pendant quelques longues soirées de dépression -- j'en ai regardé et vécu un peu trop pour mon bien dans la première partie de cette année. Je vais essayer de faire un résumé de mes impressions, si partiales qu'elles soient.

Le premier sujet sera Thiem. Le garçon joue très bien. Quand je suis dans la phase « peak era » je me dis qu'il sera no 1 mondial, quand, par contre, je passe du côté « weak » je me dis que c'est une nouille. Il a une bonne technique, il est très puissant, mais ses limites ont bien été soulignées, mises en évidence à Roland Garros, lors de cette branlée qu'il s'est prise contre Djokovic. Il faudra qu'il s'acharne à prendre la balle plus tôt, comme le fait Rafa depuis un bout de temps.

Le second, Raonic. Son match le plus révélateur a été la finale du Queens. J'ai regardé le premier set et le second jusqu'à 3-1, 40-30. Après un premier set assez... soporifique, pour ne employer un autre mot, Milos avait fait le bris et avait le match en poche. Et tout d'un coup, il n'arrive plus à passer une première. Il arrive quand même à mener dans le jeu, je vois la volée, facile, certainement dans le court, et je change de chaîne. 4-1, c'est du tout cuit. Une heure plus tard, je vérifie le résultat final.

C'était vraiment une duplication intérieure de sa carrière les deux dernières années, cette volée. Si proche (en faite, j'ai compris qu'elle était bonne), mais si loin.

Le troisième, Jo. Il le voulait vraiment, ce Wimbledon, et il a souffert pour l'obtenir. Malheureusement, il est tombé contre un mec qui ne se fatigue jamais, mais soupçonne ouvertement les autres de dopage. J'ai admiré le combat de Jo, cette nouvelle maturité née peut-être d'un désespoir, et j'y ai cru un instant. Je me sentais bien, à la fin de la quatrième manche.

La programmation et les tirages au sort. Ça sent le soufre : Rome, Paris, Londres, trois autoroutes pour le Muzzérable. D'un autre côté, soulignons qu'Andy a su se montrer galant dans les défaites, et il n'a pas pleuré, ce qui est à la mode ces dernières années.

Le public de Roland Garros. Pour une fois, j'ai aimé.

La presse anglo-saxonne et sa comm' tirée de « 1984 ». Même Tignor a été odieux. Carole Bouchard et Juan-José Vallejo ont pointé discrètement dans la direction d'où le vent soufflait, sur Twitter. C'est ce qui m'incite principalement à me moquer de Murray, qui ne le mérite probablement pas.

Et plein d'autres choses que j'ai déjà oubliées, ou que je laisse pour des billets à venir.

À bientôt.

Commentaires

  1. On s'en va où ici avec un webmestre qui porte l'un des 14 pseudonymes d'un célèbre faussaire du 20e siècle ? Signé 3D qui n'aime pas beaucoup les faux jetons...

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  2. Au fait, aujourd'hui, j'ai écrit un petit billet d'humeur sur notre Eugenie nationale... SANS ACCENT, SANS GENIE ET SANS FAÇON...
    Et pourtant, ce fut "Love at first sight" quand je l'ai vue jouer la Rogers Cup de Toronto sur mon écran télé quelque part à l'été 2013. Je me souviens m'être tout de suite dit : Cette fille-là a tout ce qu'il faut pour aller loin, non seulement dans son sport (caractère, détermination, style de jeu agressif...) mais également auprès des commanditaires avec son joli minois aimant le Kodak et les médias sociaux.

    Aujourd'hui encore, je ne crois pas m'être trompé puisque, sur le plan tennistique, elle a su rebondir après être montée trop haut trop vite en 2014 et être descendue si bas si vite en 2015... Comme d'autres avant elle, elle remportera probablement encore plus d'argent avec ses commandites que sur le terrain et je ne saurais lui en tenir rigueur. Par contre, j'ai espéré que son année de misère allait lui donner un peu de profondeur, d'humilité, de sagesse... et de jugement. Or, je ne vois rien de bien encourageant à cet égard.

    En 2013, je m'étais empressé de devenir fan de sa page Facebook. Ce matin, j'ai cliqué l'onglet Je n'aime plus... à tout le moins pour l'instant.

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  3. Bienvenu sur le blog, 3D !

    Lapin t'ajoutera au auteurs du blog, pour que tu puisses publier des billets. Je suis sûr qu'un billet sur Eugénie Bouchard intéresserait tout le monde, moi le premier.

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